ILS ONT PILOTE LE SPITFIRE

2)- La France et le Spitfire

2014 Winston Churchill avec le groupe Ile de France en 1941

Winston Churchill avec le groupe Ile de France en 1941.Au premier plan le capitaine Dupérier et le capitaine de corvette de Scitivaux (MAE)

L’aventure commence dés le mois de juillet 1940; la France qui venait de subir une des défaites les plus cuisantes de son histoire était momentanément hors de combat. Néanmoins, bon nombre de ses unités aériennes avaient été évacuées vers l’Afrique du Nord où elles avaient pu conserver leurs structures, avec leur matériel, leur encadrement et leurs personnels spécialisés.
Répondant à l’appel du général de Gaulle, quelques pilotes vont s’évader vers l’Angleterre pour continuer la lutte auprès de leur allié britannique. En juillet 1940, ils n’étaient pas nombreux, une petite cinquantaine tout au plus ; on ne peut les citer tous; retenons cependant les noms d’Yves Ezanno, René Mouchotte, Albert Littolf ou Henri Lafont qui sont parmi les plus connus.
C’est, bien sûr, par eux que l’histoire commence, mais, bien que chaque mois apporte son lot de personnel avide de combattre, l’organisation ne peut être que lente. Dans un premier temps, ils seront simplement intégrés dans les unités de la Royal Air Force. Dans un deuxième temps, et pour des raisons politiques, le général de Gaulle exigera, à l’instar des autres nations réfugiées en Angleterre, la création d’unités exclusivement françaises, et le 7 novembre 1941, il signe le décret portant création de la première unité aérienne de combat de la France Libre, l’Ile de France» qui prend, dans la R.A.F le nom de Squadron 340.
Après le débarquement anglo-américain, le 8 novembre 1942, en Afrique du Nord, la réorganisation des forces aériennes françaises pourra être menée de façon beaucoup plus rationnelle. Les accords “Bouscat” de 1943 prévoient leur rééquipement par les Américains et les Anglais. Ces derniers s’engagent à mettre sur pied sept squadrons de Spitfire. C’est ce dont nous allons parler, ci-dessous.
Me libérant un peu de l’ordre chronologique, pour plus de clarté dans mon récit, je vais séparer les unités de Spitfire en deux groupes distincts. Je vais d’abord vous présenter celles qui seront formées en Afrique du Nord et qui participeront à la libération de la Corse, au débarquement du 15 août 1944, dans le sud de la France et qui progresseront ensuite vers l’Allemagne en accompagnement de la 1ére Armée Française. Ce sont les groupes II/7 Nice, I/3 Corse et I/7 Provence. Dans la Royal Air Force, ce seront respectivement, les Squadrons 326, 327 et 328 M.T.O (pour Mediterranean Theater of Operations). Je présenterai ensuite celles qui seront mises sur pied et combattront à partir du territoire britannique. Ils participeront au débarquement du 6 juin 1944, en Normandie et suivront les armées anglaises jusqu’en Allemagne. Ce sont les Groupes Ile de France, Alsace, Cigognes et Berry qui seront, dans la R.A.F, respectivement les Squadrons 340, 341, 329 et 345 E.T.O (Pour European Theater of Operations). Je suggère à ceux qui n’ont pas connu cette situation de ne pas porter de jugement sur le comportement des uns et des autres. Des journées comme celles du 18 brumaire an VIII ou du 18 juin 1940 doivent rester des exceptions de l’Histoire.

1) Le Spitfire

2)- La France et le Spitfire

3)- Les unités du théâtre méditerranéen

4)- Les unités du théâtre Européen

5)- Les autres

6)- Les Spitfire après la Guerre

7)- Le Spitfire en Indochine

8)- Le Spitfire à l’Ecole de Chasse de Meknès

9)- L’avion du Musée

Article extrait du Pégase n°135 de décembre 2009.

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