LE T-6 TEXAN

 

2) – L’avion

2014 FLe NA54 BT-9

Le NA54/BT-9 ancêtre à train fixe du T-6 (AAMA/Mme Ernst)

Si le T-6 Texan a mérité le surnom de « pilots makers » (faiseur de pilotes), c’est par ce qu’ils sont bien rares les pilotes militaires ( du monde occidental tout au moins), formés entre 1938 et 1960 qui, un jour ou l’autre, n’ont pas volé sur cet appareil.

Le 1er avril 1935, le prototype NA 16 volait pour la première fois. Il fut l’ancêtre de tous les T-6 qui furent construits à plus de 15.500 exemplaires. Dans l’U.S Navy, il a pris le nom de SNJ. Il a été construit sous licence au Canada sur le site de Harvard, à environ 4.550 exemplaires. Le décompte exact, qui n’a d’ailleurs pas une grande importance et qui est très difficile à obtenir de façon incontestable doit ainsi voisiner autour de 20.000 T-6, toutes désignations confondues.

Avion d’instruction biplace en tandem, il avait pour but d’être un appareil bon marché ayant toutes les caractéristiques des chasseurs plus rapides. Il est équipé d’une hélice à pas variable, d’un train d’atterrissage rentrant et de volets d’intrados à commandes hydrauliques. La roulette de queue peut se bloquer ou se débloquer pour les évolutions serrées au sol. Contrairement au Stampe, c’est un avion à conduite intérieure avec des verrières coulissantes qu’il est possible de laisser ouvertes en vol. On monte dans l’avion en passant sur l’aile gauche.

Il a été introduit dans les unités américaines, à partir de 1937 et jusqu’à la fin de la guerre, sous la désignation de AT-6 (pour « advanced trainer »), avec des variantes allant de AT-6A à AT-6F ; il représentait la dernière étape de l’instruction avant de passer sur avion d’arme : P-39 ou P-40.
Après la guerre, il a perdu son A, pour devenir simplement T-6. A partir de 1949 et jusqu’en 1953 on construira encore une série d’un peu plus de 2.000 T-6G.

2014 AT-6A armé d'un mitrailleuse de capot

AT-6A armé d’un mitrailleuse de capot (DOD)

2014 T-6G de l'USAF (MA6486)

T-6G de l’USAF (MA6486).

Tous les T-6 se ressemblent et leurs différences extérieures ne peuvent provenir que de détails. Cela dit, après une quarantaine d’années d’exploitation opérationnelle, les modifications successives dues aux améliorations techniques et l’emploi de pièces détachées interchangeables, font qu’aujourd’hui l’identification immédiate de tel ou tel type est bien de nature à mettre en défaut la perspicacité des spotters les plus avertis. Même la couleur jaune orangée des T-6G est sujette à caution, comme nous le verrons dans la deuxième partie de cet article. Pour ces derniers, les différences sont internes et touchent l’ergonomie de la cabine et un excédent de carburant emporté. Quant aux Harvard, pour tous les types, ils se distinguent des T-6 équivalents par un tuyau d’échappement plus long qui s’étend sur l’emplanture de l’aile droite.

Le T-6 ne sera totalement remplacé au sein de l’U.S.Air Force qu’à la fin des années 50.

Pour ma part, je n’ai jamais volé que sur des T-6D ou des T-6G.

2014 AT-6D à Marrakech (MAE)

AT-6D à Marrakech (MAE)

Les caractéristiques du T-6 sont les suivantes :
envergure : 12,81 m.
 longueur : 8,84 m.
 hauteur : 3,57 m.
 masse : 2.548 kg.
Armement interne : 1 mitrailleuse légère de capot (7,62 mm), sauf pour les T-6G.
Moteur : moteur en étoile Pratt & Whitney R-1340 de 600 CV. Distance franchissable : 1.175 km.
Carburant emporté : 2 fois 55,2 gallons (209 litres) dans des réservoirs placés à l’emplanture de chacune des ailes.

2) – L’avion

3) – L’avion du Musée 

4) – L’entraînement en Amérique

5) – Les opérations en Algérie

Article extrait du Pégase n°138 de septembre 2010.

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